Mysterioso -119

Publié le par Simon Gauchet

Misterioso-119 de Koffi KWAHULE


Depuis plusieurs mois pour certaines, plus récemment pour d’autres, huit comédiennes se retrouvent autour de l’œuvre d’un écrivain francophone, Koffi Kwahulé. Elles forment alors le groupe « A bord des Moi », un groupe ayant la volonté de découvrir divers territoires culturels. Cela leur permet de nourrir leurs désirs d’interprétation et de création, une sorte d'intermédiaire comme les LAMO au sein du  JTLE.


Pour leur première création, autour du texte Misterioso -119, Béatrice Aubazac, Astrid Bayiha, Kristina Chaumont, Ludmilla Dabo, India Hair, Muriel Lefebvre, Malgorzata Kasprzycka et Amélie Ramasco ont mis en marche un travail de recherche explorant un laboratoire d’espaces, de voix, de corps et de personnages divers inspirés par la pièce.

Dans ce cadre, des petites séances publiques sont mises en marche une fois par mois, dans des lieux toujours différents les uns des autres, questionnant la perception de chaque comédienne, à partir d’un ensemble de contraintes et de codes de jeu qui leur est imposé.

Ces séances sont le moyen de mettre le spectateur dans la position d’acteur, par l’observation de ses gestes ordinaires devenant des événements extraordinaires pour chaque actrice. Il s’agit de l’inviter à entrer en action afin de faire naître en lui le questionnement suivant : « Est-ce bien moi qui suit à l’origine de l’environnement de ces acteurs ou pas ? » Si bien qu’on ne sait plus où se passe l’action principale,  quel en est le moteur, qui est spectateur, qui est acteur : Il y a permutation des statuts et ouverture des sens constantes.

Chercher comment la voix et l’espace animent le corps, comment la création d’un personnage peut le transformer, permettra la création du spectacle « Misterioso -119 » dans une mise en scène de Ludmilla Dabo.

 

Résumé


Un ancien couvent abritant une prison de femmes. Toutes ont été détenues suite à des deals, meurtres ou vols. Elles n'ont pourtant pas renoncé : ni à la parole qui permet de se raconter, ni aux obsessions et à la sensualité débordante qui les habitent. Une comédienne travailleuse sociale pénètre ce monde carcéral après que deux de ses prédécesseurs aient disparus mystérieusement. Elle tente de monter un spectacle. Mais les détenues ne se prêtent pas facilement au jeu. La parole alors déchaînée prend corps dans un choeur aux multiples voix qui laisse entendre l'animalité sensuelle de chacune des femmes. Pendant que la parole se libère, une prisonnière interprète inlassablement un morceau à "fendre l'âme", le Misterioso 119 de Thelonius Monk.


Contact Mysterioso : Ludmilla Dabo / twinny75@aol.com

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